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ARDEN

 

De même que Shakespeare a basé son oeuvre sur une réécriture de la Rosalynde de David Lodge, notre collectif propose une réécriture de Comme il vous plaira. Ce nouveau texte prend en compte l'héritage de Shakespeare, Ovide, Erasme, l'Arioste, mais aussi Georges Sand ou Henry David Thoreau.

Pourquoi et comment réécrire?

La langue anglaise de part ses accents toniques a un rythme naturel absent de la langue française. Pour mieux traduire l'esprit de Shakespeare et de cette pièce, il nous a très rapidement semblé nécessaire d'opérer une véritable refonte de ce texte. Comme il vous plaira est une oeuvre qui s'appuie beaucoup plus sur le discours que sur l'action, une réécriture nous permet ainsi  de restituer ce sens de la cadence et ce "wit" sans lesquels la pièce se retrouve conséquemment appauvrie.

Ce nouveau texte doit nous permettre de faire resurgir l'affrontement/la lutte des idées et de la rendre présente dans la structure même du texte. A la façon de Guillaume Apollinaire, le phrasé de cette nouvelle création donne le rythme/le tempo et agit comme un métronome. 

Ce nouveau texte passe également par un redécoupage et une segmentation du texte original. Ainsi par l'ajout ou la redistribution de certains passages, nous pouvons ramener une couche de modernité avec des références admises par tous et diminuer le nombre d'acteurs nécessaires à 9 ce qui nous permet une plus grande mobilité.

Une expérience collective présente...

Il s'agit pour nous de faire du/des langage(s) un outil commun qui, en devenant l'allié du groupe, permette à chacun de s'exprimer. En résidence à Brest, notre travail s'est organisé autour d'improvisations sur des thèmes donnés (la lutte, l'exil, la méta-théâtralité, l'anti-petrarquisme...). C'est à partir de ces échanges que le texte se constitue en partie. Nous souhaitons mettre à profit le temps de la création afin de nous engager avec tous, acteurs locaux et habitants car de là émergent de nouvelles formes. Le banquet final sera notamment l'occasion d'un grand rassemblement autour du projet! Le maquis agit sur nous comme une bulle hors du temps, une mini forêt d'Arden permettant de développer les questionnements.  

... Et à venir.

A travers la mise en scène et la mise en espace, nous souhaitons continuer d'explorer les chemins dessinés par ce nouveau texte. 

Réuni autour d’un espace central, dans une étreinte de l’action, le public est partenaire de la représentation. L’expérience théâtrale, sans frontière entre actants et écoutants, est vécue dans l’union. La scénographie ne représente pas un lieu, elle est le théâtre. Espace ou toute la méta-théâtralité du texte peut s’exprimer. Elle est englobante, c’est une arène permettant à la porosité des rôles d’exister. Ainsi, l’acteur devient spectateur et le spectateur se sent parti prenante de l’action. La seule échelle valable est celle de l’homme et tout est mis en perspective par rapport à celui-ci car il est l’essence de Shakespeare et l’essence d’ARDEN. La Forêt d’Ardennes, réplique du théâtre est un espace où l’agir ensemble est célébré. 

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